Michel Audiard s'est posé sur mon épaule pour écrire cet article. "Quand les Zoms jouent, tu respectes ou tu prends une mornifle." Des mornifles, on en a pris plein les mirettes, les boyaux et le palpitant. "Un Zom en action, il ventile, il disperse, il éparpille. Il a la puissance de feu d'un destroyer, il explose la défense façon puzzle."
La Coupe à Raoul, elle stimule les énergies. D'entrée, les Zoms ont imposé leur jeu fin et rapide, déconcertant leurs adversaires pourtant habitués à évoluer plus haut. "Les divisions, ça ne s'additionne pas, les Zoms les soustraient."
A la reprise, l'avance du Mhb fond comme neige au soleil. Heureusement, le soleil s'est couché, et la différence est restée.
"T'as beau être un poids lourd pour les uppercuts, si t'as pas de coquille, tu n'es pas à l'abri d'un coup dans les joyeuses". Pour garder les arrières, il y a Paulo. "Paulo, c'est un roc, un t'es pas cap de m'en mettre un." Paulo, c'est t'envoies une claque à un mur, et le mur t'en renvoie une que tu craches tes dents. Alors là, je dis Môssieur Paulo.
Les Zoms ont joué les tontons flingueurs, dans un film qui a ravi le public. Quand la sirène souligne le mot FIN, et que l'aventure n'est pas finie, les gens quittent la salle du bonheur plein la mémoire. Et plein les oreilles de la prestation d'un petit pivot qui a fait des huit avec ses baguettes magiques.
Je laisse le mot de la fin à Audiard. "Un belge qui sert une bière comme une lavandière ferait mieux de coacher une équipe de handball".