Hier soir, je devisais avec mon ami Cazal, autour d'une bouteille de téquila-muscadet. "tiens, Pablo (je l'appelle comme ça quand il joue du violoncelle), mes Zados vont chez toi demain. J'espère que les tiens sont en forme."
"T'inquiète, mon goal (il m'appelle comme ça, je sais pas pourquoi), l'Usdèque est toujours au top, parole de Bobby".
Ce samedi, les Zados ont donc pris la route de l'Ouest. Etant retenu par la reconversion post handballistique d'un demi, je les vis s'éloigner vers leur destin, les yeux brumeux d'espoir (et de téquila-muscadet).
18 heures, Herzog. Alors que les Filles entament un match énergique contre Provin, on a assisté à l'entrée d'un oiseau majestueux, auréolé d'une corolle de plumes chatoyantes. On redoutait la mort du cygne, et voilà le retour du paon victorieux. Après m'être frotté les yeux (faut que j'arrête la téquila-muscadet), je reconnu le coach des Zados, fier de ses joueurs qui ont fait la conquète de l'ouest. Une conquète de dix points dans le fief des jeanbartistes, dans la salle mythique de l'Usdèque.
J'ai retrouvé Pablo, le regard terne devant son picon-vichy. "Que voulais-tu qu'on fasse devant tes forcenés ? Onesta m'avait prévenu de faire gaffe à ce nouvel ailier gauche, mais il a quand même gardé Bosquet pour l'Euro en arrière droit. On aurait bien eu besoin de lui pour éviter ces deux buts de l'aile. Mais attention, Bobby n'a pas fini de rugir ! On va venir chez toi en force !"
L'image qui me restera, c'est celle d'un coach assis en haut du panier de basket d'Herzog, apostrophant le public. "Vous me reconnaissez ? C'est moi qui met dix points à l'Usdèque ! C'est moi Benoit, Benoit le Marcquois! Benoit le Marcquois !"
Et le public tombe à genoux pour honorer le Benoit, puis se lance dans la danse sacrée. "O Macarena !"
(le picon-vichy, ça tape aussi)
Bravo les Zados, le Ouèch est fier comme un paon !